L’Interprofession Française de la Pintade (CIP) a organisé le 27 mars au sein de la prestigieuse l’Ecole Ferrandi, le 1er « Trophée Pintade des Jeunes Talents » sur le thème « La Pintade inspire la Street-Food ». La pintade a en effet toute sa place à tenir au cœur de cette tendance gourmande sous l’impulsion des cuisiniers de demain.

Une cinquantaine de candidats étaient inscrits dans toute la France mais seuls quatre finalistes sont restés pour la finale à Paris. Ils ont présenté leurs  recettes devant un jury d’experts dont le Chef Guy Legay, Meilleur Ouvrier de France et ancien chef du Ritz. Ces jeunes talents qui ont entre 16 et 22 ans ont donc eu 1h30 pour concocter leur recette inspirée de la « Street-Food » avec la pintade au centre de leur création.

Et c’est Anaëlle Boizard, originaire de la Nièvre et benjamine du concours (16 ans) qui a remporté le trophée. Son « bento de pintade » aux saveurs thailandaises a été travaillé en plusieurs façons : brochettes, bouillon et boulettes et a remporté l’unanimité du jury. Anaëlle a même épaté ses juges par son professionnalisme et sa qualité technique précoce. «  Aux âmes bien nées, le talent n’attend point le nombre des années », Pierre Corneille. Bravo Anaëlle  ! 

Pintade: production et consommation des Français

La France possède un savoir-faire unique au monde en matière d’élevage de pintades, aussi appelé méléagriculture. N° 1 de la production (cinquante millions de pintades par an), de la consommation et de l’exportation de pintades au monde (80-85 %) devant l’Italie et récemment la Pologne. 

La France possède également le dernier sélectionneur de pintades au monde. Des atouts qui participent à la richesse de la filière avicole française et qu’il convient de sauvegarder. La pintade certifiée est élevée pendant 80 jours, la fermière label rouge pendant 94 jours minimum et la bio en 98 jours Quant au chapon de pintade, il atteint 150 jours est disponible à la vente exclusivement en période de fêtes.

La pintade est une volaille qui fait partie des habitudes de consommation d’une majorité de Français. Ils sont en effet 68 % à déclarer en consommer. Parmi eux, 41 % en savourent au moins trois fois dans l’année, dont 18 % plus de cinq fois et même 4 % une fois par mois. (Institut CSA). 

66 % des consommateurs préfèrent la cuisson traditionnelle au four. La cocotte arrive en deuxième position, particulièrement appréciée par 22 % des consommateurs. 39 % s’approvisionnent dans la grande distribution et 25 % chez leur boucher-volailler.

Lorsqu’ils achètent une pintade, les consommateurs sont en premier lieu guidés par son origine française : 86 % des consommateurs en font un critère de choix.et préfèrent qu’elle soit labellisée I Ils sont aussi plus de 8 sur 10 à penser que la pintade est issue d’un savoir-faire traditionnel à préserver (83 %) et qu’il s’agit tout simplement d’une volaille qu’ils aiment (83 %). 

La pintade est une volaille qui inspire largement confiance aux Français. 90 % d’entre eux disent avoir confiance dans ses qualités nutritionnelles et autant dans ses qualités gustatives. Ils sont également 87 % à dévoiler faire confiance à sa sécurité alimentaire, 84 % à sa traçabilité et 76 % à son mode d’élevage. 

Invitons plus souvent la pintade dans notre assiette

La pintade n’est pas réservée qu’aux fêtes de fin d’année ou à Pâques. Cette volaille prisée pour sa chair tendre et goûteuse est riche en protéines et en vitamine B3, peu calorique (159 Kcal/100g) et elle recèle une quantité intéressante de fer. Une excellente alliée contre les anémies et les fatigues passagères. Elle a tout pour plaire et se prête à de nombreuses préparations.

Entière ou découpée, sa cuisson doit être lente et à une température moins élevée qu’un poulet (150-180° maximum), peut-être traditionnelle, à la vapeur, au wok, en papillotes, à la plancha, en poêlée, mijotée, farcie voire même au barbecue en prenant soin de l’arroser régulièrement avec son jus de cuisson. Et pour satisfaire toutes les papilles, la gallinacée se régale sous plusieurs formes, en burger, sandwich ou salade composée..

Cette volaille s’associe à tous les ingrédients de saison : chou, champignons, pommes de terre, carottes, épinards, courges, marrons, fruits secs et légumineuses et bien d’autres.

Recette du Suprême de pintade moutarde estragon

Ingrédients pour 4 personnes

  • 4 suprêmes de pintade
  • 4 échalotes
  • 100 ml de vin blanc sec
  • 500 ml de bouillon
  • 200 ml de crème fraîche
  • 80 g de moutarde forte
  • 15 g d’estragon

Réalisation:

Dans une poêle, faites revenir les suprêmes de pintade 5 mn avec un peu d’huile de chaque côté à feu vif. Lorsqu’ils sont bien dorés, réduisez le feu et couvrez. Laissez cuire 10 à 15 mn selon leur épaisseur. Réservez au chaud.

Faites revenir les échalotes finement émincées jusqu’à ce qu’elles soient fondues légèrement dorées.

Versez le vin blanc et baissez le feu jusqu’à réduction du liquide. Versez ensuite le bouillon et laissez mijoter 5 à 10 mn.

Maintenant que la sauce à pris une belle consistance, la filtrer dans une casserole. Ajoutez la crème et laissez mijoter 8 mn.

Incorporez la moutarde, salez et poivrez. Hachez l’estragon et en saupoudrez la sauce, à la dernière minute. Servez les suprêmes dans un plat, nappez de sauce et dégustez !

Que boire avec cette recette ?

Ces deux jolis Bordeaux blanc et rouge accompagneront délicieusement ce suprême de pintade

La Rose-Sarron Blanc 2022. La robe est d’une couleur jaune paille, limpide aux reflets dorés avec des  arômes délicats d’accacia, d’abricot, de pêche, de poire, vanille et de beurre. La bouche est fraîche avec des notes d’agrumes de coing, poire et des tanins soyeux pour finir sur une longue persistance.(9-12°). Assemblage:50% Sémillon, 40% Sauvignon et 10% Muscadelle (7,80 euros)  

Chateau Chantegrive Rouge 2021. D’une couleur rouge intense, le nez exhale des arômes de fruits rouges et griottes prédominants ponctués d’épices  La bouche dévoile des tannins bien enrobés offrant une puissance équilibrée d’une belle profondeur veloutée. Un millésime frais au bouquet riche et lumineux. Assemblage : 60% Merlot, 40% Cabernet Sauvignon (18,20 euros),

Le Saviez-vous ?
La légende raconte que les Canelés sont nés grâce aux vins de Bordeaux. Au XVIIIe siècle, les blancs d’œufs étaient utilisés pour le collage des vins ; une étape essentielle pour la stabilité et la conservation du vin… Mais que faire des jaunes ? Ce sont les religieuses du couvent des Annonciades à Sainte-Eulalie en Gironde qui les récupéraient pour en faire des gâteaux… et  les fameux Canelés étaient nés ! Ces petites gourmandises caramélisées étaient ensuite distribuées aux pauvres ou vendues à leur profit.