Une nouvelle IGP pour la France, elle concerne cette fois le « Sel de l’île de Ré / Fleur de sel de l’île de Ré », produits par une centaine de producteurs installés dans les marais salants de cette ile de Charente-Maritime. 

C’est hier, par publication du règlement d’exécution au Journal officiel de l’Union Européenne qu’a été officiellement reconnue en Indication Géographique Protégée (IGP) le « Sel de l’île de Ré » et la « Fleur de sel de l’Île de Ré ».

Depuis près de mille ans, les saunières et les sauniers aux savoir-faire ancestraux ont modelé le paysage de l’île de Ré en Charente Maritime, et les marais salants en font une véritable identité de ce petit morceau de Charente-Maritime posé dans l’Atlantique. 

Ces marais salants, dont le fond est naturellement constitué d’argile, ont lentement été façonnés de manière à capter naturellement l’eau de l’Atlantique et à en réguler la circulation gravitaire. 

C’est pourquoi aujourd’hui ces hommes et ces femmes continuent, au travers de gestes inchangés, de produire un sel marin de qualité par un travail nécessaire au rythme des saisons.

Au printemps, le saunier réalise l’entretien du marais. Il procède au nettoyage des aires saunantes en enlevant les vases déposées pendant l’hiver. En été, le saunier régule en continu la circulation de l’eau salée. Elle se concentre au fil des différents bassins jusqu’à atteindre la saturation dans les aires saunantes où cristallisent les produits.

Le « Sel de l’Île de Ré » se forme au fond de l’aire saunante, où se développent des cristaux de forme cubique. Il est régulièrement récolté manuellement à l’aide d’un simoussi. 

La « Fleur de sel de l’Île de Ré » se forme quant à elle à la surface de l’eau de l’aire saunante, là où se produit l’évaporation, et où se développe une cristallisation fragile, majoritairement en forme de pyramide creuse et inversée. Elle est récoltée quotidiennement. Sa cueillette, manuelle, se fait en écumant légèrement la surface de l’eau à l’aide de la lousse à fleur.

Le maintien en activité des marais salants est positif pour l’environnement, grâce aux pratiques manuelles faiblement émettrices de carbone et à l’entretien de ce système hydraulique particulièrement complexe.

Le cahier des charges du produit impose un mode de production respectueux de son environnement : interdiction des désherbants chimiques, absence du lavage / lessivage du sel après la récolte, Interdiction totale d’additifs après la récolte…
Autant de points qui font des marais salants de l’Île de Ré un milieu favorable à la biodiversité.

Quelques chiffres:

– Près de 550 hectares de marais salants en production sur l’Île de Ré ; 
– Environ 100 producteurs « Sel sur l’Île de Ré / Fleur de sel de l’Île de Ré », des exploitations de petite taille ; 
– 65 producteurs réunis en coopérative ; 35 producteurs « indépendants » ; 
– Production moyenne annuelle : 2 500 tonnes de « sel de l’Île de Ré » et 200 tonnes de « Fleur de sel de l’Île de Ré » ; 
– Commercialisation en grandes et moyennes surfaces, en épicerie fine et en vente directe sur l’Île de Ré.


IGP Sel de l’Ile de Ré : Aire géographique