Le Puy du Fou est aujourd’hui sur le podium des parcs de loisirs en France en nombre de visiteurs. Au coeur du bocage vendéen, celui-ci attire autour de l’Histoire de France et de la Vendée pas moins de 2,5 millions de visiteurs chaque année. Et pour que ceux-ci apprécient encore plus leur visite, la parc met un point d’honneur a assurer une offre de restauration de qualité. 

A quelques jours de la réouverture du célèbre parc de loisirs situé à Les Epesses entre Cholet et La Roche-sur-Yon, nous souhaitons partager avec vous l’expérience côté séjour et gastronomie que nous avons eu la possibilité de tester à l’automne dernier juste avant la fermeture hivernale.

Car en effet, Le Puy du Fou ne se contente pas de proposer attractions et spectacles grandioses à ses visiteurs, il les accueillent pour y séjourner s’ils le souhaitent et au minimum leur offre des solutions de restauration, du simple point de vente à emporter, de la restauration rapide au restaurant gastronomique, en passant par la pizzeria. Au total ce ne sont pas moins de 26 lieux de restauration, où travaillent 600 personnes –  dont 70 permanents à l’année -, et pas moins de 60 cuisiniers pour servir 20.000 couverts/jour au coeur des 55 ha du parc !

D’ailleurs en ce qui concerne la capacité d’accueil en séjour du parc, celle-ci a considérablement augmenté ces dernières années. Pas moins de 5 hôtels thématisés se trouvent désormais au coeur de la Cité Nocturne pour un total d’environ 500 chambres. 

Nous avons eu la chance de séjourner au Grand Siècle, un château pavillonnaire qui nous fait plonger dans l’époque de Louis XIV ! Les chambres sont ultra confortables et bel et bien « Grand-Siècle » (les toilettes sont un must…), quant à la salle du petit-déjeuner elle s’apparente en quelque sorte à la galerie des glaces de Versailles… On connait la fascination du fondateur du Puy du Fou pour la royauté…

Si l’on préfère une autre époque, le Moyen-Age, la Renaissance, le 18ème siècle ou la Belle Epoque sont au rendez-vous, et dans chaque établissement comme dans espaces de restauration, le décor comme le personnel dans sa tenue sont en accord avec l’époque.

Partenariats avec les producteurs locaux et Carré Maraîcher

L’autre engagement du parc vendéen qui se retrouve en restauration est celui de mettre en avant les produits français et plus encore les producteurs locaux. Comme celui passé avec La Chèvrie à Treize-Vents, à quelques kilomètres du Puy du Fou, dont le propriétaire Ludovic Gelot fournit de savoureux fromages de chèvre issus du lait de son troupeau de plus de 200 têtes !   

« 100% des denrées alimentaires sont françaises. Nous faisons appel à des éleveurs, à des maraîchers, des fermes. 70% de nos fournisseurs sont situés à moins de 100 kilomètres du Puy du Fou. Par exemple, c’est la Coopérative des Épesses qui fournit 60% de nos pommes de terre. C’est aussi un producteur des environs qui nous livre des yaourts pour les petits déjeuners », se félicite Romain Burkli, Directeur de la Restauration du parc. Pour la viande par exemple, les boeufs sont achetés entiers à des éleveurs locaux. Pour le boeuf il s’agit d’un éleveur du Puy du Fou installé sur les terres du Puy du Fou, ce qui permet de proposer sans les points de restauration une grande variété de pièces et de réduire ainsi le gaspillage.

D’ailleurs, lors de notre venue a, plus ou moins intentionnellement, laissé fuiter le dernier partenariat de taille pour le Puy du Fou. Un accord de distribution exclusive pour la bière à l’intérieur du parc, signé avec la Brasserie Mélusine située dans la commune voisine de Chambretaud. Le brasseur artisanal vendéen a en effet du même coup sorti du Puy du Fou le géant Heineken France et ses marques internationales ! 

Et pour être encore plus local, le parc possède son Carré Maraîcher. À deux pas d’une zone humide 1,6 hectare où les jardiniers cultivent, en agriculture biologique, près de 50 légumes (radis, tomates, courgettes, herbes aromatiques…) et 6 fruits dont notamment les fraises (plus de 5 tonnes depuis 2018 !), fierté du Carré. Ce avec un respect de la nature et du terroir. Il faut parcourir les lieux en compagnie de Christophe Sicot, jardinier en chef pour découvrir la passion qui anime les équipes. Tout est mis en oeuvre pour préserver l’eau, la biodiversité, avec ce qu’il faut de hérissons, chouettes, insectes, etc. pour arriver à cet équilibre, aussi magique que périlleux, mais si satisfaisant quand vient l’heure de la récolte ! 

Nous l’avons évoqué, le Puy du Fou propose une grande variété de formules de restauration, qui vont du fast-food au restaurant gastronomique, avec toujours la volonté de mettre en avant les produits du terroir vendéen dès que cela est possible. 

Au détour des tables du parc 

Ainsi n’échappera-t-on pas sur les cartes à la Trouspinette, l’apéritif à base de vin sucré, d’eau-de-vie et de pousse de prunelliers ou d’aubépine. Ni aux mogettes, les fameux haricots blancs de Vendée, que Le Relais de Poste, propose autour d’un brigandin vendéen : manchon de canard, saucisse brigandine, lard et mogettes de Vendée. A savourer en chansons du XVIIIe siècle  entonnées par des animateurs en tenue d’époque ! Menu à partir de 26,50 euros.

Comme il faut coller à l’histoire il se peut aussi que l’on sorte des frontières vendéennes. C’est le cas à l’Atrium, restaurant de l’hôtel la Villa Gallo-Romaine, qui propose des spécialités aux parfums de la Méditerranée, mais avec toujours des cuisiniers et serveurs en costumes d’époque. Menu à partir de 23,90 euros.

Par contre prendre l’apéritif au bar à vin La Grange aux Fiefs c’est revenir aux sources vendéennes, au XVIIIe siècle. Ce avec des vins locaux (du domaine Gaël Crochet par exemple) à accompagner de planches apéritives locales, fromages de chèvre de la Chèvrie, saucisson sec, terrines de l’artisan conserveur La Cuisine de Vincent ou bien encore des rillettes de poisson.

On prend la machine à se promener dans le temps direction la Renaissance et l’on se pose à la Mijoterie du Roy Henry. En hommage au bon roi Henry IV ,qui affectionnait la bonne chère dans une ambiance conviviale, on ne peut éviter la fameuse Poule au Pot proposée parmi un beau choix de recettes de cocottes individuelles bien garnies. Le soir c’est tout simplement buffet à volonté, avec tout ce qu’il faut pour faire plaisir aux enfants. Menu à partir de 18,90 euros.

Restons à la Renaissance mais changeons de souverain, pour un dîner avec François 1er cette fois,  au restaurant de l’hôtel Le Camp du Drap d’Or, Les Deux Couronnes. Ici on peut se régaler de grillades à la découpe, à accompagner de poêlées de légumes, de fromages et de desserts variés et gourmands, en buffet à volonté. Festoyons ! Menu à partir de 26,90 euros.

Dans une ambiance toujours décontractée, celle du siècle dernier, à la Belle Époque, un déjeuner au Bistrot ne manque pas de charme non plus. Ici la cuisine traditionnelle française est à l’honneur. Oeufs Mayo, Pâté de Campagne, Saucisse Purée, Poulet Gratin Dauphinois, Filet Mignon Sauce Moutarde Belles de Vendée, Ile Flottante, etc. Simple, efficace et bon. Menu à partir de 23,50 euros.

Enfin concluons notre voyage « gastrotemporel » au coeur du Puy du Fou par la table gastronomique, l’Auberge. Ici nous sommes dans une maison vendéenne chic et élégante du XVIIIe, bien à l’abri du tumulte du parc. Parfaitement installés pour savourer une cuisine fine et créative, au beau dressage, en 4 ou 5 actes au choix. Menu à partir de 47 euros. 

Pas de doute, se sustenter avec de beaux produits et une cuisine bien travaillée à chaque niveau, à des prix abordables pour un parc de loisirs, est tout à fait possible au Puy du Fou. Pour que cela perdure et que les visiteurs puissent apprécier le terroir vendéen, La Puyfolaise de Restauration devrait maintenir un investissement  « à raison de 800.000 à 1,5 million d’euros par an pour ses restaurants », confie Romain Burkli. De même celle-ci travaille à la mise en place d’un centre de formation diplomante  pour les métiers de la restauration. A suivre.

Pour être complet quant à notre expérience au Puy du Fou, il nous parait important de souligner la qualité des spectacles proposés, au delà de la célèbre Cinéscènie, avec un gros coup de coeur pour Le Bal des Oiseaux Fantômes. On regrettera toutefois que le parc ne prête pas autant d’attention à l’Histoire – avec quelques petits arrangements et même une relecture bien orientée de celle-ci comme dans Le Dernier Panache… – qu’il le fait pour sa restauration. Mais tout cela est une autre affaire… 

Le Puy du Fou gourmand en images: