A l’heure où les relations entre les omnivores et les vegans ne sont pas au beau fixe, Hector le boucher : Adieu veaux, vaches, cochons ! d’Alexis Chabert est une BD absolument délicieuse. Le dessin, le scénario jouent en faveur d’une paix retrouvée avec un humour parfois bien sombre. Goutu et léger, on en redemande ! 

L’histoire débute en compagnie du père d’Hector, un certain Nestor, époux de Colette, bouchers d’un bourg de Normandie. 

Le jeune Hector a une enfance heureuse et un avenir tout tracé, c’est lui qui reprendra le commerce plus tard… 

Hélas la dure réalité que peut prendre la vie éclate à la face de ce jeune garçon heureux avec la tragique disparition de ses parents, 

Hector est recueilli par ses grands-parents, où il se retrouve déjà en proie à un dilemme, suivre son chemin ou écouter son adorable tante Betty… qui défend la cause animale !

Hector demeure pragmatique et entame de sérieuses études à l’abattoir local puis un apprentissage chez une star de la boucherie parisienne. Ce sans se douter le moins du monde que le sien va devenir pour le moins semé d’embûches où bonheurs et drames vont se succéder.

Alexis Chabert nous offre de belles tranches de vie au milieu des tranches de steack. On en apprend autant sur la boucherie que sur la vie.

Personne n’est épargné, mais personne n’est porté au gémonies non plus.

Il s’agit là d’une cuisson à point de notre société qui n’est pas des plus tendres avec certains et qui ne manque pas parfois de nous faire tomber sur un os.

Hector le boucher : Adieu veaux, vaches, cochons !, première BD pour laquelle Alexis Chabert, alias le Kolonel Chabert,  est à la fois au scénario et au dessin, se dévore sans faim. On en reprendrait même bien une tranche !

Hector le boucher est publié aux éditions Jungle et est d’ores et déjà disponible à partir de 4,49 euros.