Bologne ajoute des références à sa gamme Black Cane, le Old Black Cane et le Millésime 2014, ses deux premières références monovariétales canne noire de rhums vieillis, nos Bouteilles du WE.

La maison de rhum Bologne non contente d’être la plus ancienne distillerie de Guadeloupe (1887), est aussi réputée pour produire la canne à sucre la plus noble : la canne noire, dont elle est le seul producteur sur l’ile papillon.

La canne noire a un seul défaut, mais pas des moindres lorsque l’on la produit, son rendement est particulièrement faible. Ainsi oubliée des distillateurs elle offre pourtant un potentiel aromatique exceptionnel, raison pour laquelle Bologne ne l’a pas abandonnée et l’utilise dans tous les ses assemblages.

Mieux, en 2015 la distillerie de Basse Terre, posée au pied de La Soufrière, lance la première cuvée monovariétale Black Cane, un rhum agricole particulièrement aromatique.

La canne noire de Bologne


Aujourd’hui Bologne nous le propose en version rhum vieux, le Old Black Cane, puisque le spiritueux 100% canne noire a passé de trois à cinq ans en fûts de chêne français ex-Cognac.
A la dégustation le nez annonce la couleur, c’est riche et intense sur des notes de vanille, de caramel et des épices du bois. La bouche est sur la même trame, riche, complexe, sur les fruits compotés, les notes boisées et épicées comme la cannelle. Pour une finale bien longue avec cette touche de fraicheur délicatement mentholée.  

Titrant 45%, le Old Black Cane se déguste sec. Il est conseillé de le laisser reposer quelques minutes dans le verre avant dégustation. Disponible chez les cavistes au prix conseillé de 60 euros.

Si en 2015 est sortie le premier monovariétale canne noire de Bologne, c’est parce qu’il provenait de la production de la récolte 2014. Année où la canne noire devient alors la signature des rhums Bologne. 

Comme cela se fait dans nombre de distilleries, une partie de cette récolte a été mise en vieillissement dans un chai surnommé « Le Paradis ». Aujourd’hui cela permet à Bologne de proposer une cuvée de ce millésime, à hauteur de moins de 600 bouteilles numérotées.

Cette cuvée, titrant 59,54%, a été pensée à quatre mains, symbole de la passation entre Frédéric David qui a officié à Bologne pendant 11 ans et François-Xavier Sobczak, le nouveau maitre de chai de la distillerie.

Nous avons eu la chance de déguster cet enfant du Paradis lors d’un dîner en accords mets & rhums Bologne au restaurant guadeloupéen Leriche (16 Rue Brey, 75017 Paris).
Ce rhum est un véritable bonbon, d’une gourmande et élégante complexité. Les notes de fruits exotiques cuits, des épices douces, une touche de cacao, de fruits secs, avec une finale très longue et douce, avec ce qu’il faut de boisé. Le Millésime 2014 s’apprécie sec après avoir reposé quelques minutes dans le verre. Disponible chez les cavistes au prix conseillé de 850 euros.