Nous n’avons pas voulu refaire un catalogue de bûche à la Prévert alors nous nous contenterons de parler des bûches que nous avons pu déguster en avant première en septembre dernier…
Chaque année les grandes maisons, pâtissiers, chocolatiers, palaces… invitent la presse et les « influenceurs » à déguster leurs buches de Noël en avant première, à la rentrée en septembre.
Grosse cohue au menu, tournée des popotes par une nuée de gourmand-e-s, ce dans l’ambiance d’un été indien de pur réchauffement climatique, pas toujours très simple de s’imaginer en fin de repas de réveillon…
Bien sûr nous n’avons pas été invités par tout le monde, nous n’avons pas non plus accepté toutes les invitations, on a préféré partir faire des reportages sur le Reblochon, les vins de Bordeaux, le Roannais… on s’est dit que cela vous intéresserait peut être plus…
De fait nous avons décidé de simplement dire ce que nous avons pensé des bûches que nous avons pu déguster.
Commençons ainsi par la mythique maison Angelina. Celle qui est connue comme la reine du chocolat chaud et du Mont Blanc nous a proposé plusieurs recettes, dont une qui se veut « celle de l’année ». Baptisée « Boréale », à la forme de montagne enneigée, elle met à l’honneur le chocolat, sur un millefeuille croustillant noisette, avec un crémeux praliné, ainsi qu’un insert composé d’une compotée et zestes d’oranges à la fève de tonka. C’est beau, nous avons l’onctueux et le croustillant, la belle amertume du cacao soutenue par une tonka maitrisée. Peut être un poil trop sucré à notre goût. Gâteau individuel à 10 euros sur place, 8,5 euros à emporter et pour 8/10 personnes, à 79 euros.
Chez Hugo & Victor, avec le Chef Hugues Pouget, il y avait de quoi se sucrer le gosier ! Pas moins de 6 bûches au menu. Une au Yuzu plutôt réussie tant sur le plan esthétique que gastronomique, même si on n’en peut plus de cet agrume mis à toutes les sauces, sucrées comme salée.
On a aussi bien apprécié la la Bûche Enveloppe pour sa légèreté et, en tant que chocoaddict, ses chocolats origine Belize 75% et Venezuela 72%…
Mais nous avons eu le coup de coeur pour la Bûche Noto, composée d’une mousse de poire Williams, d’une compotée de poire et d’un crémeux au marron. Un classique côtés saveurs, mais brillamment interprété par le Chef. 2 personnes à 19 euros, 4 personnes à 39 euros et 6 personnes 59 euros.
Sinon il y en avait une pour la maison de caviar Kaviari, mais on est arrivé un peu trop tard, les gourmand-e-s avaient tout englouti !
Par contre on était presque en avance chez Lenôtre et on a bien fait ! Les puristes que nous sommes avons craqué sur cette très esthétique réalisation (photo d’illustration), qui en plus de cela « envoie du bois » gustativement ! Une couverture chocolat issue d’un terroir malgache, bio et millésimé, un sucre brun de la même origine, un praliné de pignons de pins et noisette pour apporter du croquant ! C’est tout simplement délicieux ! Bon, 120 euros tout de même…
Arrivés tôt aussi chez Ladurée on a pu savourer la très réussie bûche signature baptisée Atoca. Elle est signée du Chef québécois Patrice Demers, invité par la maison, qui a souhaité mettre ses souvenirs d’enfance au coeur de sa recette. « Le sirop d’érable, un autre produit du terroir québécois dont je suis follement amoureux, vient équilibrer l’acidité des canneberges. J’ai également utilisé de la farine de sarrasin pour préparer le biscuit ainsi que du sarrasin rôti en infusion pour réaliser une chantilly à la délicate saveur de noix. Elle accompagne parfaitement la mousse crémeuse au chocolat Caraïbe 66% de cacao qui compose ce dessert » explique le Chef. C’est très gourmand mais bien équilibré. J’achète ! comme hurlerait un autre Québécois. 9.50 euros la bûchette individuelle et 68 euros la bûche 6/8 personnes.
Petite entorse au sujet, mais comme on est au Québec on en profite pour signaler cet intéressant macaron enrobé de chocolat noir que les Chefs de la Maison Ladurée ont réalisé. Il accueille une ganache au chocolat infusée au thé du labrador, une plante sauvage originaire du Québec, à la saveur légèrement mentholée et aux douces notes d’agrumes. 2,60 euros pièce.
Question chocolat s’il en est un qui assure, c’est Pierre Marcolini bien sûr ! Le Bruxellois si parisien nous offre une création signature en forme de couronne, décorée d’un village en chocolat au lait. La recette joue merveilleusement avec les textures et offre des saveurs intenses de chocolat. La mousse légère au chocolat est posée sur un biscuit forêt noire et un croustillant aux noix de cajou caramélisées, graine de courge et tournesol, sans oublier l’insert de crème brulée à la vanille de Tahiti. Le tout, sous un glaçage miroir au chocolat noir maison Équateur-Cameroun. 49 euros la bûche pour 6 personnes.
Hors sujet là aussi, mais pour les pralineaddicts notre Belge préféré a créé une Mélodie Enchantée. Des cubes élaborés à partir des grands classiques de pralinés maison. Praliné pistache enrobé de chocolat noir Maison, Praliné noisette ancien et gianduja amande, enrobé de chocolat au lait Maison, Praliné nougat enrobé de chocolat au lait Maison, Praliné amande et caramel, enrobé de chocolat blanc, Praliné noix de cajou et caramel, enrobé de chocolat au lait Maison et Praliné noisette, enrobé de chocolat blanc. Totalement régressif, ce qui est encore meilleur ! A partir de 3 euros pièce et 20 euros le coffret de 6 pièces.
Enfin pour finir on en a une glacée. Comme toujours c’est esthétiquement du pur bonheur, léger, décalé et cela fait du bien car Noël c’est aussi pour les (grands) enfants ! Le Renne Bloqué d’A la Mère de Famille a une sacrée bobine non ? Il cache une glace au chocolat origine Venezuela 70 %, un sorbet chocolat origine Venezuela 58 %, posés sur un biscuit croustillant praliné – insert biscuit noisettes. Le renne est en chocolat « signature » noir 65 %. C’est frais et bien chocolaté ! 45 euros pour 8/10 personnes, sourire compris.