Guide Brachet des vins vegans et vegetaliens

A la rentrée nous avons découvert un nouveau guide sur le vin, celui de Claire Brachet, « conseillère œnologique et spécialiste des vins vegan ».

Edité par les Editions La Plage, la fondatrice de Double V, une entreprise de conseils en vins et cuisine végétale, a intitulé en toute simplicité son ouvrage Guide Brachet des vins vegan et végétaliens.

Pour ceux qui seraient un peu à l’écart des nouveaux mouvements de consommation et de comportement venus tout droit de l’autre côté de l’Atlantique, rappelons quelques éléments sur l’implacable « véganisme ».

Car ce mouvement va en effet bien plus loin que le simple végétarisme de base qui consiste à ne pas manger de viande. Ce que nous pouvons tout à fait comprendre, ne serait-ce que pour des raisons de goût.

Pour ce qui est du végansime, il s’agit en effet d’un « mode de vie fondé sur le refus de l’exploitation et de la cruauté envers les animaux. Au-delà de l’adoption d’un régime alimentaire végétalien, le véganisme exclut la consommation de tout produit issu des animaux, de leur exploitation ou testé sur eux », comme l’explique Wikipédia.

Alors comment un vin pourrait ne pas répondre à ces dictats ? Tout simplement parce que pour « clarifier » le vin certains producteurs font ce que l’on appelle un collage, avec différentes substances d’origine animale.

On a notamment l’albumine (blanc d’œuf) ou encore l’ichtyocolle (colle issue de la vessie natatoire de poisson), la gélatine (porc ou boeuf), ou bien encore le sang ou le lait, mais ces deux dernières techniques sont aujourd’hui interdites en France.

Pourquoi pas refuser cela… Mais quand on sait que l’utilisation, en lieu et place d’un tracteur polluant, d’un cheval pour labourer entre les rangs de vignes, empêchera le classement du vin en catégorie Vegan, on se met à douter !

Un point de détail qui a son importance d’autant plus que si l’on lit bien Claire Brachet, « Les certifications vegan existantes ne sont pas du tout contraignantes en matière de pratiques agricoles ».

Ainsi , « comme ils ne sont pas contraignants en matière de culture biologique, on peut retrouver des produits de synthèse (jolie subtilité pour éviter le terme « produits chimiques ». NDR) dans un vin vegan ».

Mieux « la Vegan Society autorise les OGM du moment qu’ils ne sont pas issus de cellules animales et que leur usage est bien mentionné sur l’emballage ».

En conclusion sur ce thème, pour le moins cocasse, Claire Brachet conseille, « eu égard au nombre de vins certifiés « vegan » en France, il convient aujourd’hui de se tourner vers les produits bio-dynamiques et « nature »

Bref, si nous résumons, à part le fait qu’on n’a pas utilisé de bestiole de quelque façon que ce soit, on peut traiter comme un goret ses vignes avec des intrants chimiques cancérogènes et des produits OGM, on fera un vin certifié « Vegan » !  Merveilleusement crétin pour rester poli…

Alors pourquoi parler de ce guide nous demanderez-vous ? Justement, à commencer pour faire ressortir les limites logiques de cette mode.

A ce propos si les adeptes du véganisme pouvaient nous éclairer sur ces deux questions ? Que fait-on des oeufs que les poules pondent ? Que se passe-t-il si l’on ne tond pas un mouton ? Vous avez 4 heures…

Reste que pour cet ouvrage  Claire Brachet a sélectionné une centaine de vins sur 50 domaines français, avec des notes de dégustations pour ses vins coup de cœur.

Vous y trouverez aussi des accords entre la cuisine vegan et le vin avec des idées de menu pour chaque domaine.

Voilà qui pourra aider les personnes végétariennes, voir les omnivores qui se contentent parfois de simples repas à base de fruits et légumes, à se faire plaisir avec autre chose qu’une eau minérale, un jus de fruit voir un thé.

Car il faut bien l’avouer, les accords mets/vins privilégient généralement les viandes, poissons et autres charcuteries.

Cet ouvrage a donc son intérêt, car dans la vie tout n’est pas blanc ou noir, ce à quoi certains extrémistes devraient songer…

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