Décidément la capitale ne cesse de voir son activité spiritueuse se développer depuis quelques années. Cette fois c’est la Distillerie de l’Arbre Sec, première micro-distillerie parisienne spécialisée dans le gin, qui vient  d’ouvrir ses portes à deux pas du Louvre. Elle propose son premier spiritueux, la Grande Prétresse notre Bouteille du WE. 

Après la Distillerie de Paris, première distillerie légale de la capitale depuis plus d’un siècle, L’Alambic parisien, la Distillerie du Viaduc, la Maison Hamelle et Baccae voici que trois experts des vins et spiritueux, deux femmes Charlotte Bartoli et Charlotte Buisson-Dackow, accompagnées d’un homme, Nicolas Paradis, ont ouvert la Distillerie de l’Arbre Sec.

Elle a pris le nom de cette petite rue du premier arrondissement qui fut au Moyen-Âge une place publique de supplices : l’arbre sec était le nom donné à la potence qui y a longtemps été dressée…
D’ailleurs le logo de la distillerie n’est autre que la carte du pendu du Tarot de Marseille. Mais rappelons que celle-ci a une signification plus sympathique  : elle invite à persévérer, à prendre du recul et à envisager la situation sous un angle différent.

Ce que fait cette nouvelle et sixième distillerie parisienne qui s’est spécialisée dans les gins mettant en avant des plantes françaises mais en proposant des ateliers de distillation, des dégustations et des visites. 

Et nous ne pouvons qu’encourager les Parisiens et Parisiennes et tous les curieux de passage à découvrir le lieu superbement mis en beauté par la décoratrice d’intérieurs Elodie Tornare à l’origine des Caves du Louvres attenantes et fondées également par Nicolas Paradis en 2015.

Côté équipement principal la distillerie s’est équipée d’un alambic hybride de 150 litres,  un alambic traditionnel (pot still) et un alambic à colonne, créé sur-mesure par l’entreprise allemande Holstein. De quoi envisager de diversifier sa production artisanale à d’autres spiritueux que le gin, comme le whisky ou encore les liqueurs…

Mais pour l’heure c’est le gin qui est fabriqué ici, à partir de botaniques françaises issues de cultures responsables et de cueillettes sauvages. On les retrouve dans le très cosy cabinet de botaniques créé et pensé comme une apothicairerie avec ses étagères garnies qui ne comptent pas moins de 100 plantes, aromates et autres épices et fleurs.

Elles permettent également de réaliser les ateliers de distillation (sessions de 2h30) dans une autre très belle salle dédiée, où chacun peut distiller son propre gin selon sa recette dans un mini alambic en cuivre. En étant bien entendu guidé par le duo de Charlotte avant de passer à l’étiquetage et la personnalisation de sa bouteille.

On n’oubliera pas non plus la possibilité de participer à des dégustations et autres expériences sensorielles. Notamment celle de la Grande Prêtresse, première cuvée présentée par la Distillerie de l’Arbre Sec, en édition limitée. disponible uniquement à 500 exemplaires, dont Léa Augereau, artiste peintre à l’univers coloré et engagé, a imaginé l’étiquette. 

La Grande Prêtresse, titrant 45%,créé en collaboration avec Daniel Haesinger, bouilleur de cru et arboriculteur alsacien, contient du genièvre bien sûr, mais inévitablement en regard du terroir de l’artisan bouilleur de la mirabelle. Le tout savamment assaisonné par de l’hysope et du poivre de cassis. Un gin tout en élégance, avec de la rondeur et de la fraicheur, que l’on peut déguster seul sur glace ou en cocktail bien sûr.

A savourer en attendant la référence permanente, baptisée Charlotte’s Ink, en clin d’oeil au duo de choc, et qui sera disponible à la vente sur place prochainement. 

Infos pratiques:

Adresse: 52 rue de l’Arbre Sec – 75001 Paris. Visites et dégustations uniquement sur réservation. 
Visite avec dégustation – 1h : 30 euros
Atelier de distillation – 2h30 : 1 personne, 1 alambic : 110 euros. 2 personnes, 1 alambic : 165 euros. Cela comprend également la visite de la distillerie, la dégustation comparative de différents gins, 2 cocktails élaborés avec le gin signature de la distillerie, 1 bouteille de 700 ml de son propre gin et 1 pochette pour y glisser son spiritueux.

Photo: ©Olivier Lemoine