L’été est une saison idéale pour déguster des cocktails au Gin, spiritueux plein de fraicheur qui se plait si bien en long drink. Voici une sélection issues de nos découvertes tout au long de l’année.
Tout d’abord rappelons que le Gin est un spiritueux très à la mode, avec un marché mondial en à la croissance impressionnante ces 5 dernières années. Les USA, l’ Espagne et le Royaume unis sont dans l’ordre les plus gros consommateurs de Gin.
A eux seuls ils représentent 57% des ventes mondiales, et ils ne cessent de progresser. L’Espagne avec +7,8% et le Royaume-Uni avec +8,1% sont clairement les stars. Un second groupe de pays suit à la croissance moyenne annuelle encore plus impressionnante : Belgique & Luxembourg (+26,7%), Allemagne (+13,8%), Afrique du Sud (+11,6%), Australie (+9,1%). La France avec une augmentation des ventes en grandes surfaces de +8,1% en volumes et de +10,1% en valeur connait aussi une belle progression.
Maintenant il y a gin et gin. Même si le point commun est que tous doivent être à base de baies de genévrier, ils n’ont pas tous la même saveur et ne provoque pas le même ressenti en bouche. Pour vous aider, faisons déjà un point sur les différentes dénominations que vous pouvez trouver sur des bouteilles.
Le London Dry Gin : cela ne signifie pas (plus) l’origine, mais un style «pure» ou le «distilled gin» ne reçoit aucun élément artificiel, pas même du sucre.
Le Plymouth Gin : plus une IGP depuis 2015, il s’agit de l’appellation de Gin la plus connue à ce jour, un spiritueux un peu moins sec que le précédent, qui pourrait être consommé pur.
Old Tom : Gin très populaire au XVIIIème siècle, plus doux et légèrement sucré. Certaines marques relancent actuellement ce segment.
D’autres styles se développent au gré de la révolution que vit actuellement ce spiritueux tels le Sloe Gin (liqueur), le Yellow (passage en fut), le Navy strength (57,15% d’alcool)…
Commençons notre sélection par un London Dry Gin justement. Le Sipsmith (« petites gorgées » et « artisan » en français) est né de la volonté se des créateurs de réinstaller le Gin au coeur de Londres. Et c’est plutôt réussi, le spiritueux a obtenu le label Top Trending Gin Brand (élu par les 50 meilleurs bars de la planète) et le statut de CoolBrands UK 2016/2017. Le Sipsmith offre une attaque franche sur les baies de genévrier, suivie de touches de marmelade d’orange. La finale est bien sèche, épicée et légèrement citronnée.
Restons de l’autre côté du Channel avec le Gin Bombay Saphire, en édition limitée baptisée Jardin Anglais. La recette originale est agrémentée ici de plantes aromatiques entourant la distillerie, Laverstoke Mill. Une recette exclusive contenue dans une bouteille ornée de fleurs, où noisettes torréfiées, menthe pouliot et cynorhodon (fruit du rosier) se mêlent aux dix plantes aromatiques originelles. Un gin gourmand, léger, parfait pour des cocktails rafraichissants. 24 euros.
Autre nom anglais disponible en grandes surfaces, le Gin Gibson’s a choisi cet été de suivre la mode et de débarquer sur les étals en robe rose, le Pink. Et la couleur a du gout, en l’occurence ceux de la rose et de la fraise qui entrent dans la composition de sa recette élaborée sans sucres ajoutés, mais bel et bien aux extraits naturels de fraise et de pétales de rose. A boire en Gin Tonic avec une fraise dans le verre. Environ 17 euros.
Le Japon s’est également lancé dans l’élaboration de gin et nous avons eu l’occasion d’en découvrir sur Vinexpo Bordeaux au mois de mai dernier. C’est le cas d’Etsu, gin réalisé sur l’île d’Hokkaido, au Nord du Japon. Fabriqué de manière artisanale en suivant une recette ancestrale asiatique qui requiert l’utilisation de diverses herbes, épices et agrumes dont certains ne se trouvent qu’en Asie et se distinguent à la dégustation. Un spiritueux délicat, rond équilibré avec une finale sur les agrumes. 39,00 euros.
Son compatriote Sakurao Gin Original est élaboré quant à lui avec 9 plantes exclusivement cueillies dans la préfecture d’Hiroshima. La bouche est pleine de fraicheur en attaque, épicée avec des notes de gingembre pour offrir une belle finale plus sur la douceur autour des notes de zeste d’orange. 54 euros.
Plus exotique, le Venezuela propose aussi son Gin. Produit par la distillerie des rhums Diplomático, le Gin Canaïma compte dans sa recette pas moins de 10 plantes amazoniennes et 1 du Vénézuela. Baptisé le gin Amazonien, sa bouche est fraiche, sur des notes herbacées. Des épices et des notes fruitées s’invitent avec des agrumes et du fruit de la passion pour une finale assez longue et équilibrée. 39,90 euros.
Unique puisque le seul Gin israélien connu aujourd’hui le Levantine a une autre particularité, celle d’avoir comme base de spiritueux le distillat 100% orge maltée qui va servir à faire le whisky de la maison, la distillerie M&H de Tel Aviv.. On y ajoute du genièvre bien entendu, mais aussi des herbes aromatiques locales, sélectionnées avec soin au marché de Levinski à Tel Aviv. Une troisième distillation permet d’obtenir un gin assez rond aux subtiles saveurs maltées, avec de belles notes herbacées. 45,00 euros.
Mais notre belle France est aussi une terre de Gin. Et ce dans de nombreuses régions. Bien entendu, autour de Cognac, dans la fameuse Spirit Valley, on trouve des Gins très intéressants comme l’ Osmoz Citrus. Un Gin né de l’imagination d’Elodie Vallet de la distillerie du même nom à Jarnac en Charentes. Élaboré à partir de raisins comme l’étaient les tout premiers spiritueux à base de genièvre, ce gin découvert lors du dernier Vinexpo Bordeaux est très équilibré avec une très belle fraicheur sur les agrumes. A déguster en Gin Fizz ou Tonic.
Charentais également le seul Old Tom Gin de notre sélection est signé Balbine. Il s’agit d’un Gin plein de rondeur bien sûr mais aussi très aromatique et doté d’une belle fraicheur. On l’aime également pour sa jolie couleur rosée, il est parfait pour un Gin Tonic des plus sweet. 36 euros.
Demeurons dans la région avec le Gin Hold Up, présenté quant à lui lors du dernier Salon France Quintessence, réalisé par la Distillerie Vinet-Delpech – Les Brûleries Modernes. Sa recette est originale avec de belle notes de fève tonka, d’anis et de coriandre. On a aussi aimé le flacon tout rond et qui se distingue pour le moins sur le marché.
En Auvergne aussi on revendique le droit de faire du Gin. Et bien entendu si c’est Salers qui le fait il a nécessairement de la gentiane dans sa recette ! Le Salers Gin présenté à Vinexpo Bordeaux est assez doux, avec de belles notes herbacées, une pointe d’amertume et des épices en finale. 22 euros.
La Provence et ses belles senteurs ne pouvait passer à côté du Gin. C’est ainsi que le Cantarelle Gin de Provence, réalisé avec un distillat de raisins de Provence, assaisonné notamment du tilleul, du pamplemousse, des écorces d’orange amère et de la coriandre en plus du genièvre est un spiritueux délicat et savoureux. 23 euros.
Et que dire du si bien nommé Mistral Gin, réalisé par la Distillerie et Domaines de Provence qui associe dans sa recette 6 plantes typiques du gin anglais et 6 plantes typiques de la Provence. On aime sa fraicheur, sa finale sur les agrumes, mais aussi sa jolie couleur rose dans son élégant flacon. 25 euros.
Les plantes, la distillation, la Provence, comment ne pas penser à Grasse ? Et bien la maison Comte de Grasse a justement pensé eu Gin et propose un incroyable Gin 44°N qui associe les techniques d’extraction traditionnelles de la parfumerie et les technologies de distillation modernes comme la macération par ultrasons, la distillation sous vide et l’extraction supercritique au CO2. Oui cela parait complexe, mais on retiendra que cela donne un Gin à l’aromatique très complexe avec de la rose bien entendu, mais aussi du jasmin, des touches d’orange amère, l’ensemble d’une très grande délicatesse. Le flacon est juste superbe pour ne rien gâcher. 75 euros.
Les brasseurs aussi peuvent se mettre au Gin. C’est le cas du Lyonnais Ninkasi qui propose un Gin bio assaisonné bien entendu au houblon, l’épice de la bière. En l’occurence le houblon tchèque Saaz d’une grande délicatesse qui s’invite avec ses touches herbacées et fruitées dans un spiritueux suave et aux notes d’agrumes. 34,90 euros
Quand on sait distiller et qu’on est en Normandie on ne se prive pas de faire du Gin. C’est ainsi que Le Gin Christian Drouin Calvados Cask Finish est élaboré à l’aide de plus de 30 variétés de pommes à cidres de Normandie et de huit aromates sélectionnés pour leur association aux arômes de la pomme et du genièvre. Sans compter qu’il vieillit 6 mois dans d’anciens fûts de Calvados de 10 ans pour s’offrir rondeur et complexité. Délicieux à 49 euros
Enfin, même Paris a son Gin, celui de la Distillerie de Paris bien sûr. Mais pour ne pas faire comme tout le monde le Bel Air, c’est son nom, est un gin réalisé avec des botaniques frais de l’ile de la Réunion ! Un spiritueux plein de fraicheur et de gourmandise avec de la mangue verte, des notes d’ananas et de passion pour une finale très complexe et épicée. On adore cette folie à 52 euros.