Stan Jouenne derrière le bar à cocktails du Gallopin

Paris est incontestablement une ville de plaisirs, et ce depuis fort longtemps, n’en déplaise à certains. Sortir, manger, boire, partager entre amis ou inconnus est dans l’ADN de la capitale.

Depuis quelques années c’est l’univers du bar, celui qui fait résonner les shakers, glisser les beaux verres sur les tables et les zincs, qui a le vent en poupe.

La preuve avec la nouvelle vie de l’un des tous premiers bars à cocktails de Paris, le Galopin, né il y a plus de cent ans en plein coeur du quartier de la Bourse, du nom d’un prénommé Gustave et inventeur la mesure de bière qui porte encore son nom.

Racheté il y a trois ans par Mathieu Bucher, fils de Jean-Paul Bucher (fondateur du Groupe Flo), le 40 rue Notre-Dame des Victoires est aujourd’hui dirigé par avec Paolo Abate, un de ses premiers collaborateurs.

Puis Stan Jouenne, figure de la scène cocktail française, a rencontré Mathieu Bucher et bonne idée a été prise de faire revivre le bar à cocktails du Gallopin. Mais pas n’importe comment.

La ligne directrice ? Simple et efficace: ne pas créer un énième bar à cocktails, mais provoquer la rencontre de la cuisine bourgeoise française avec l’art de la mixologie.

« Mon ambition est de remettre à l’honneur le terroir français en accord avec les spiritueux de notre beau pays. Une façon de découvrir la diversité du patrimoine culinaire à la fois dans l’assiette mais également dans son verre à cocktail”, explique Mathieu Bucher.

Derrière le comptoir donc une une sélection de spiritueux 100% français, “Vintage” comme les fameux apéritifs à base de vin des années 20 (Byrrh, Dubonnet, St Raphael Quinquina…) et autres amers des années 30/40 (Amer Picon, Gentiane D’Auvergne Refouvelet, Goudron Jifran…) sans oublier les anisés (Anisette de Bordeaux Cazanove…) et autre Absinthe que Stan va chiner chez les antiquaires de spiritueux.

En mixologie idem, le Rhum vient de l’Outre-Mer, le Gin des Charentes et il côtoie son colocataire le Pineau mais aussi Armagnac, Suze, Calvados, Noyau de Poissy, Izzara, Folle Envie, Archibald et bien sûr Champagne, pour ne citer qu’eux. “C’est cohérent avec le positionnement du Gallopin, qui propose une cuisine exclusivement française”, rapporte Stan.

Ainsi vous êtes invité à siroter votre cocktail (à choisir parmi une douzaine de recettes dont de grands classiques twistés par Stan) avec les “incontournables” de la carte que sont L’Oreiller de la Belle Aurore (pâté en croûte), la Tête de veau ou encore les Quenelles de brochet, sauce Nantua.

Alors si vous souhaitez vivre une expérience gastronomique bien française, venez vous poser boire un verre le long et magnifique bar en acajou, une des rares pièces importées de l’étranger. Il a en effet a été ramené en une pièce, directement de Cuba, en 1879…

Puis, les papilles en émoi, passez à table dans l’incroyable salle au décor Belle Époque pour apprécier la cuisine du Chef Mathieu Etheve.