CGA-Nielsen révèle les tous premiers indicateurs de tendances du début dannée 2015 (janvier à avril) pour les volumes de boissons écoulés en bars, hôtels, restaurants, pubs, discothèques et en propose l’analyse.
Pour la plupart des boissons, le début 2015 montre une baisses des volumes en comparaison à la dynamique observée à la même époque en 2014. Les bières souffrent ainsi d’un recul de 5%, entraînées par le repli des bières de luxe (-12%) et bières spéciales (-7%), atténué toutefois par les résultats des bières de spécialité comme les bières d’abbaye, aromatisées et blanches (+3%), panachés (+3%) et sans alcool (+16%).
Côté spiritueux, les whiskies, tequilas et vodkas ne font pas mieux, avec des volumes en baisse de 6% sur les 4 premiers mois de l’année. Les liqueurs et spécialités baisse à peine moins avec-4%. En revanche, le rhum (+2%), le gin (+3%) et la cachaça (+21%) poursuivent sur le chemin de la progression, comme au début de l’année 2014.
Attention, les boissons alcoolisées ne sont pas les seules à souffrir. Les soft-drinks sont en baisse de 6% sur ce début dannée, certains segments subissent même des baisses atteignant -9%, comme les colas et les sirops. Les jus et smoothies, avec -7%, et les boissons aux fruits, avec -5%, sont également particulièrement touchés.
Les Café Hôtels Restaurants sont particulièrement victimes de la crise et doivent faire face à des habitudes de consommation à domicile plutôt qu’en hors domicile. 62% des consommateurs interrogés ont bien le sentiment que les sorties de leur foyer ont été réduites lors du 1er semestre 2015. Ce qui se fait encore plus ressentir dans les foyers appartenant aux classes modestes (69%), alors qu’il nest que de 55% chez les ménages aisés.
Ces consommateurs évoquent presque tous (91%) des raisons économiques pour la diminution du nombre de sorties. Trois quarts d’entre eux disent avoir moins fréquenté des bars, restaurants ou cafés au profit de soirées entre amis, chez soi ou chez les autres , ce autant pour des raisons budgétaires que pour retrouver une plus grande convivialité.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, pour la très grande majorité des personnes interrogées en juin parmi celles qui ont diminué leurs sorties, les attentats de janvier n’ont pas eu dimpact sur leur fréquentation des bars, pubs, et autres restaurants. Seuls 13% reconnaissent que les attentats ont freiné leurs sorties sur le 1er semestre.
« Pourtant, l’évolution mois par mois des débits de boissons révèle une nette rupture sur le tout début dannée » commente Benjamin Kuentz, Directeur CGA-Nielsen France. « Janvier et février sont ainsi particulièrement négatifs, que ce soit pour les bières (respectivement -10% et – 7%), les soft-drinks (-10% et -5%), les eaux (-7% et -7%), ou encore les spiritueux (-10% et -6%) alors que mars et avril ont des tendances légèrement positives ou plus proche de 0. ».
Quoi qu’il en soit ces résultats sont plutôt inquiétants pour les professionnels du CHR. Nielsen pourra confirmer si cette baisse était une tendance conjoncturelle ou une tendance de fond dans quelques temps après analyse des données disponibles pour les mois suivants.
Notes : Les indicateurs de tendance CHR sont extraits du Volume Pool CHR CGA-Nielsen (consolidation estimée des 2/3 des volumes CHD)