Vous avez sans doute déjà entendu parlé du Pisco, voir même peut-être en avez vous déjà bu.
Mais peut être souhaitez vous en savoir plus sur ce produit ancré dans la culture péruvienne depuis plus de 400 ans.
Cette fameuse eau de vie de raisin, fierté des péruviens (car oui le Pisco est péruvien et non pas chilien comme certains veulent le faire croire) et qui est aussi le premier produit péruvien contrôlé par une Dénomination d’Origine (équivalent de notre Appellation d’Origine), joue un rôle important dans la société et dans l’économie du pays .
Fort de son succès croissant à l’international sa production nationale a plus que quadruplé, progressant de 1,5 à 7 millions de litres entre 2002 et 2013 !
En France, les ventes de Pisco ont progressé de +448% sur les 7 premiers mois de 2014 en comparaison avec la même période en 2013. Cela fait du pays le 7e importateur mondial de Pisco péruvien (seule l’Espagne et la Grande-Bretagne nous devancent en Europe) et l’Union des Œnologues de France l’a récompensée au Trophée Vinalies Internationales 2011.
Pour ce qui est du produit en lui-même le Pisco est une eau-de-vie fine de raisin fruit de la distillation unique de moûts frais de «raisins à Pisco» fraîchement fermentés. Les variété d’uvas pisqueras comme ont les appelle sont: Negra Criolla, Mollar, Quebranta, Uvina, Italie, Torontel, Muscat et Albilla.
Ce sont les Espagnols qui, au XVIe siècle, introduisirent la culture de la vigne dans la région d’Ica. En 1550 le commerce du vin est alors devenu une réalité économique pour la colonie.
A l’époque l’eau-de-vie était conservée et transportée dans des jarres de terre cuite baptisées « piscos ». C’est ainsi que les contenants donnèrent le nom à l’alcool lui-même et le Pisco son nom à la ville et à la baie d’où il était expédié par bateau.
Aujourd’hui la filière du Pisco compte plus de 400 producteurs au Pérou. Il s’agit principalement de petites exploitations. Elles se trouvent sur les côtes dans les départements de Lima, Ica, Arequipa, Moquegua et les vallées de Locumba, Sam et Caplina du département de Tacna, ce jusqu’à 2.000 mètres d’altitude.
Ces « pisqueros » péruviens produisent différents types de Pisco.
Le Pisco Puro, plutôt «doux», réalisé à partir d’une seule variété de raisin à Pisco.
Le Pisco Mosto Verde, élaboré par la distillation de moûts de raisin dont le processus de fermentation a été interrompu (c’est -à-dire des moûts desquels on n’a pas encore pas transformé le sucre en alcool).
Pisco Acholado, une eau-de-vie «mixte», issue de la distillation de moûts de diverses variétés de raisin à Pisco.
Avec sa robe translucide et ses arômes fruités et floraux, équilibré en bouche, le Pisco s’appréciera à l’apéritif ou en digestif, seul ou en cocktail.
Par exemple en El Capitan, un cocktail rafraîchissant servi en apéritif justement. Il se réalise simplement en mélangeant au shaker une dose de Pisco et son équivalent de Martini Rosso avec des glaçons. On le boit dans un verre à Martini idéalement décoré avec une cerise et une tranche d’orange.
Mais le plus célèbre reste le fameux Pisco Sour, un cocktail idéal pour les belles journées d’été et dont nous vous proposons ici la recette.
[recipe]