Dans un contexte tendu socialement et inflationniste économiquement il semblerait que les Français continuent de fréquenter et de consommer des boissons dans les bars et les restaurants selon la dernière étude de CGA by NielsenIQ.

Malgré une conjoncture pour le moins délicate dans l’Hexagone la consommation en CHR (cafés, hôtels, restaurants, clubs) a bien résisté en France au premier trimestre, et ce malgré le contexte inflationniste. 

C’est ce que démontre une étude CGA by NielsenIQ. Mais il est toutefois constaté d’importantes variations de la demande. A l’approche de l’été, période charnière du réseau CHR, le service de mesure de la consommation en CHR de CGA by NielsenIQ partage son analyse des tendances de consommation au sein des catégories de boissons et des canaux.

Voici quelques une des principales tendances des trois secteurs majeurs du marché hors domicile pour le premier trimestre 2023.

Les Spiritueux.
Pour ce secteur on note un bon début d’année pour les marques de spiritueuxen CHR. En comparaison à la même période l’année précédente, le volume des ventes a augmenté de 10,9 % dans un contexte où la tension persistait vis-à-vis du COVID-19 et avaient contrarié les échanges entre les Français début 2022.

Cette année le secteur des cocktails se porte bien avec notamment de belles performances pour le gin. Le whisky par contre connaît une performance plus modérée que les autres catégories. Les discothèques ont vu les volumes de ventes augmenter de +36,2 % au premier trimestre, sachant que la nuit a été grandement favorisée par rapport à un début 2022 très impacté par la pandémie. L’interaction avec les acteurs de la nuit reste un des moteurs de la croissance.

La bière et le cidre.
Le début d’année a été un peu moins dynamique pour cette catégorie, avec une hausse modérée des volumes totaux de bière et de cidre (3,5 % en cumul annuel). Le segment des bières de luxe (+ 11,8 % en volume) augmenté bien plus rapidement que le marché de la bière (augmentation de 3,2 %), indiquant une forte demande pour les marques premium. Le segment de la bière sans alcool se porte également bien  avec une augmentation de 16,4%. Ce qui tend à prouver que la tendance est bien là, que les consommateurs français sont toujours plus nombreux à se préoccuper de leur santé et ainsi limiter leur consommation d’alcool.

Si les discothèques, les bars de jour et les bars de nuit ont tous gagné en volume de ventes au premier trimestre, les bars-restaurants ont pour leur part perdu des volumes.

Les eaux et les softs drinks
En corrélation avec la modération de la consommation d’alcool, les volumes des boissons non alcoolisées et des eaux consommées en CHR ont augmenté de 8,9 % en cumul annuel au premier trimestre.

Les colas, les eaux et les boissons à base de fruits et de thé ont connu une forte croissance. Les boissons énergisantes et sportives (+24,5 % en volume), les sirops (+15,8 % en volume) et les jus et smoothies (+14,0 % en volume) ont réalisé d’excellentes ventes. Là aussi, les discothèques et les bars de nuit ont gagné des parts de marché aux dépens des bars-restaurants.

Ces résultats positifs permettent d’envisager de belles perspectives pour l’été. Mais on le voit, il existe une véritable évolution de la consommation dans les établissements CHR en France. Ce qui va demander à leurs gérants d’optimiser les stratégies d’approvisionnement pour s’adapter aux changements de préférences des consommateurs et suivre les tendances de marché, en ciblant ensuite des opportunités de croissance et en ajustant les investissements. 

« Nous constatons qu’en France, les catégories clés en matière de consommation en CHR enregistrent une belle dynamique au premier trimestre, malgré l’inflation et les forts mouvements sociaux » commente Julien Veyron, directeur des solutions clients CGA, France. 
« Les consommateurs continuent de fréquenter les bars et les restaurants. La demande de boissons en CHR reste soutenue. Mais des tendances non négligeables sont à l’œuvre, et il est crucial pour les acteurs du secteur CHR qui veulent accroître leurs ventes d’identifier les catégories et les canaux qui augmentent et ceux qui régressent. Les prix constituent un autre facteur essentiel, cet été et après : les marques qui proposeront le meilleur rapport qualité-prix auront une longueur d’avance dans la bataille des parts de marché. », conclue-t-il.