A 10 kilomètres du centre ville de Mâcon, le village de Saint-Amour est réputé pour le cru auquel il a offert son nom et une appellation. La plus septentrionale du Beaujolais. Nous sommes allés rendre visite au Domaine de la Pirolette, notre Bouteille du WE.
Pour ceux qui ne seraient pas très calés en vin ou en géographie, petit rappel avant d’entrer la destination dans votre GPS, le Saint-Amour qui nous concerne est en réalité Saint-Amour-Bellevue, l’autre étant dans le Jura.
Quand on arrive au Domaine de la Pirolette, au coeur du bourg, à deux pas de l’église, on comprend le pourquoi du Bellevue accolé… Dans le jardin de la propriété, le panorama est somptueux vers Chénas, Fleurie, Morgon… autres belle signatures du vignoble du Beaujolais.
A la tête du domaine Grégory Barbet et ses soeurs qui ont racheté la maison et les vigne en 2013. Aujourd’hui président de Terroirs et Talents (association commerciale de plusieurs domaines familiaux entre Beaujolais et Mâconnais) Grégory conduit de manière raisonnée 15 hectares de vignes exposées plein Sud-Sud-Est, regroupées tout autour d’une superbe bâtisse du XVIIe.
Si le Beaujolais a été classé Géopark Mondial par l’UNESCO pour l’incroyable diversité géologique des lieux, la Pirolette en bénéficie largement avec des sols caillouteux de grès et pierres bleues, d’argile et même du granit rose altéré et profond. De quoi se faire plaisir en produisant de belles cuvées parcellaires.
Comme par exemple La Poulette qui est élevée en… œuf béton bien sûr. Dans son millésime 2017 elle fait parler le Gamay noir avec une jolie fougue dans une bouche élégante et fruitée. Pour une finale longue, en fraicheur avec des touches poivrées. Environ 20 euros.
Le Carjot, dans le même millésime, fait preuve d’une très belle fraîcheur. Le fruit est croquant, soutenu par une jolie tension et une finale longue, agrémentée de touches réglissées. Coup de coeur ! Environ 20 euros.
Grégory Barbet produit également une cuvée classique, Le Domaine de La Pirolette. Ici, dans son millésime 2019, c’est une ode au fruit. Des fruits rouges et noirs, des notes de violette et une petite touche épicée pour donner un peu de peps. Un vin plaisir pour environ 15 euros.
Bonnes tables et bon logis pour célébrer son amour
Bien sûr quand on est baptisée Saint-Amour, on sait accueillir ceux qui s’aiment. C’est ainsi que l’on peut venir y renouveler ses vœux de mariage devant Madame la Maire, à la date de son choix. Ou bien encore y célébrer son anniversaire de mariage. Pour boucler la boucle on se fera même un vin d’honneur, servi en extérieur si le temps est de la partie.
Pour ceux qui célèbrent la Saint-Valentin, le faire à Saint-Amour est presque un pléonasme. Mais cela peut surtout être très gourmand car le village compte de belles tables. Comme le bien nommé Au 14 Février où le Chef doublement étoilé Masafumi Hamano fait rayonner sa cuisine franco japonaise, ou bien encore chez Lucienne fait des siennes pour ne citer que ces restaurants.
Pour les amateurs d’histoire avec un petit h, il est aussi possible de se rendre à Julienas, au restaurant Le Coq. Institution art déco quasi centenaire dont les plumes du Canard Enchaîné ont largement participé à la notoriété ainsi qu’au vin du Beaujolais en général.
Aujourd’hui c’est la Cheffe Marie Dias, qui a récemment repris la maison, qui y prépare avec talent des plats de saison en privilégiant les producteurs locaux.
Après avoir apprécié bons vins et belle cuisine, il ne reste plus qu’à se poser. Pour cela il faut se rendre chez une autre Marie qui propose le gite dans sa maison de famille devenue chambres d’hôtes.
Ma Chambre à Saint Amour, en plein centre du bourg, non loin du Domaine de la Pirolette, accueille au coeur d’un véritable patrimoine familial depuis 5 générations. Pour un séjour grand confort dans l’une des 3 chambres, avec piscine dans un grand jardin avec panorama imprenable.