En face de Cannes et sa Croisette, sur l’île St Honorat l’Abbaye de Lérins est un havre de pays ou depuis des siècles les moines Cisterciens produisent leurs vins et autres liqueurs.
C’est sur les 8 hectares de vignobles de l’abbaye que nous allons nous arrêter ici. Sur leur production pour être plus précis.
Il y a quelques temps, au Bistrot du Sommelier de Philippe Faure-Brac à Paris (c’est lui qui a écrit les contre étiquettes des cuvées 2012), le Frère Marie Pâques est venu, en chasuble et sandales, présenter quelques unes des belles bouteilles produites par la confrérie.
Ce ne sont pas moins de 7 cuvées, en vin blanc et vin rouge que l’Abbaye offre aux amateurs de bons vins. En effet, les moines bénéficient ici d’un terroir d’exception, avec des sols argilo-calcaire limoneux et sablonneux, mais égalment d’un climat méditerranéen adoucit par l’influence marine.
Côté cépage la Syrah s’exprime au travers du Saint Honorat (rouge moelleux, riche, aux notes épicées) et du Saint Sauveur (Vieilles vignes, au fruité intense et à la puissance bien maîtrisée).
La Mourvèdre donne quant à elle le Saint Lambert (un vin rouge complexe où les fruits noirs se retrouvent accompagnés de tanins parfaitement fondus, pour une belle élégance)
Le Viognier est lui aussi parfaitement travaillé avec le Saint Cyprien (blanc où les fruits d’été et les notes florales se palisent dans un ensemble ample et d’une belle finesse).
La Clairette se voit ici associée à 25% de Chardonnay pour le Saint Pierre (un blanc fruité assez frais et minéral). Ce Chardonnay bourguignon qui est venu lui aussi s’installer sur l’ile méditerranéenne pour donner le Saint Césaire (un blanc très élégant avec de belles notes florales et d’agrumes).
Mais c’est, en ce qui nous concerne, le Pinot noir qui est venu s’acclimater avec talent au large de Cannes pour donner un Saint Salonius d’exception. Ce rouge est tout aussi étonnant que réussi !
Plantées à l’abri des excès méditerranées et bichonnées toute l’année, les vignes offre un raisin qui sera également vinifié avec le plus grand soin. Le Pinot noir gagne ici du fruit mais pas trop, s’offre une complexité incroyable que la rondeur et la fraicheur de la bouche finissent de sublimer.
Nous sommes ici en communion avec un vin quasi divin, mais dont le travail nécessaire a forcément un prix: 190 euros.Pour connaître les prix des autres cuvées, rendez vous sur le site de l’Abbaye de Lérins.
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